Cette pièce dénote avec toutes les autres pièces que j’ai vues jusqu’à présent. En effet, cette fable urbaine a changé ma vision du théâtre : je voyais cela comme une perte de temps auparavant et désormais me voilà étonné et avec la fervente intention de retourner au théâtre un jour.

La pièce met en scène une famille de buffles dans une blanchisserie. Un jour, l’un des enfants, Max, disparaît. Selon les parents, il a été dévoré par les lions. Mais au fur et à mesure que les buffles grandissent et mûrissent, la vérité sur la mort de Max s’expose au grand jour…

Les acteurs sur scène actionnent des marionnettes et des masques de buffles, mais rien d’enfantin là-dedans, bien au contraire.

En effet, l’histoire, écrite par Paul Miro, se passe en Espagne et n’est pas sans rappeler les heures sombres de la dictature franquiste, avec les nombreux enlèvements en toile de fond. Car ne vous y trompez pas, les buffles et les lions dont il est question sont l’allégorie, comme dans les fables, des humains.

Pendant la représentation, quelques moments m’ont déplu, notamment quand les jeunes buffles se battent car cette scène dégage une aura de violence, ou bien encore quand les buffles poussent des cris de bêtes.

A contrario, certaines scènes étaient plaisantes à suivre, comme pour moi le moment où les enfants montrent les dessins qu’ils ont retrouvés de leur frère mort, Max. Cela ajoute une ambiance enfantine à une pièce plus mature, ou encore quand les frères et sœurs se racontent des blagues entre eux, comme pour tenir à distance l’horreur de la situation.

En définitive, cette pièce est selon moi à voir absolument, tant pour aiguiser votre curiosité et votre jugement que pour enrichir votre culture.

Un critique anonyme de 3^e…